Peugeot renoue avec les bénéfices et accorde une prime de 2000 euros aux salariés, au titre de l’intéressement aux résultats de l’entreprise? Une manœuvre du patronat, selon la CGT… Cherchez l’erreur!
S’il était besoin, l’anecdote démontre à elle seule l’utilité d’une réforme du code du travail. Les représentants syndicaux, dont l’utilité de principe n’est pas contestable, deviennent trop souvent des forces d’obstruction dans l’entreprise, plus préoccupées par l’auto-reproduction de leur fonctionnement, que par les intérêts des salariés. Se féliciter du fait que l’entreprise fasse profiter les salariés de ses bons résultats, ce qui est évident pour toute personne sensée, leur est impossible. Car ce serait admettre que peut se jouer dans l’entreprise autre chose que la lutte des classes. Ce serait reconnaître que les intérêts de l’entreprise et ceux des salariés convergent nécessairement. Que le progrès social peut naître ailleurs que sur le brasier de l’affrontement de classes entre le syndicat et le patron. Qu’il existe une autre voie pour les salariés à la recherche d’une amélioration de leur situation que celle du syndicat majoritaire.
Oui, cent fois oui, il est nécessaire d’autoriser dans l’entreprise une autre expression collective à côté de la médiation syndicale. Oui une majorité de salariés doit pouvoir décider de son avenir de façon démocratique, même lorsque son choix ne s’inscrit pas dans la stratégie politico-syndicale du syndicat dominant. Dire le contraire, c’est méconnaître la réalité du double rôle des syndicats dans l’entreprise. Indispensables dans leur défense des intérêts des salariés, incontournables comme interlocuteurs de la direction, mais aussi force d’inertie et de blocage entravant le progrès économique et social, dès lors qu’il échappe à leur logique d’appareil.
Bravo Miloud
Bravo Michel
Mais il faudra aller encore plus loin pour démocratiser les entreprise, code de travail….